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«(...)
caillou coupant je tranche le vent
je cours aussi
envol terrible communiqué (...)»

Le trajet de l'imaginaire

Là-bas dans le jardin
j'aperçois un pied et un morceau de tissu
mouvements
il y a des étincelles
c'est impressionnant
le pas est pressé comme pour arriver
danse fantastique extravagante
habite l'air
quelqu'un court comme possédé
le souffle court sans me tordre le pied
caillou coupant je tranche le vent
je cours aussi
envol terrible communiqué
et j'atterris dans des bras
écrasée contre une force
une odeur
vêtements seront éparpillés
puisque bonheur
c'était toi
et tu me serres pour m'aimer

© Marie Mélisou
http://www.swarthmore.edu/Humanities/clicnet/litterature/moderne/melisou/trajet.html

 

Un après-midi bleu menthe sous un érable rouge

Tu es penchée en avant
Vers un demain
Qui est passé
Outil à cinq doigts
Où repose ton menton
Tes yeux fermés sourient
L'un dans le jaune
Le droit je crois
Cils palpitants
La courbe du nez
Emprisonne tes lèvres
Serrées et denses
Plus que déterminantes
Ne dévoilent rien
De ta douceur évasive
Ou pensive
Mon étonnement
Mesure profonde
Le bleu galope sur le violet
Jeu d'un voyage
Sans brutale chute
Un temps où se passait
Cet après-midi bleu menthe
Sous un érable rouge
Endor-lorie de moi
Écriture longue captive
Image fossettes polyphonie
Paroles exigeantes
Désirs souffrances
Lunes en virgules
Trois d'une belle douceur
C'est étonnant
Je te trouve belle
Toi qui est je
Ne pas déchirer
Davantage le temps
Pose au creux de moi
Ampleur sans angoisse
Itinéraire d'un moment gâté
Corps d'il y a longtemps
Mèches en descente concrète
Sans caprice
Signe ombrage ton front
S'entrecroisent mille idées
Si seulement je savais
Ce qu'étaient ces pensées
Engendrées alors
Le futur aventure
Mouvement continu
Ginkgo biloba
Dentelures aimées
Je me retourne
Sur mon portrait
D'il y a un temps
Tant d'avant
Lorsque mains et pieds d'âge
Je m'étais assise
Jardin en été
Pensive
Évasive
Un après-midi bleu menthe
Sous un érable rouge

© Marie Mélisou 19 octobre 1997
http://www.swarthmore.edu/Humanities/clicnet/litterature/moderne/melisou/erable.html

« J'écris des romans pour les enfants, et des poèmes pour les grands, anciens petits qui se souviennent » (Marie Mélisou, 1997).

 

Lire Lande

Entourée et seule
Atmosphère de conte
Charme excentrique verdoyant
Naissance de l'attente
Puffin amoureux
Envol
Et ton âme
Et ton amant
Etonnamment
Séjour restauré
Source
Sans remords
Récits magiciens
L'aura du mystère
Puffin amoureux
Envol
Et ton âme
Et ton amant
Etonnamment
Clair de frontières
Véritable rêve
Forteresse
Enceintes émouvantes
Pas à pas dans les vestiges
Cloîtres gravés
Puffin amoureux
Envol
Et ton âme
Et ton amant
Etonnamment
Jamais
Loin de la mer
Lire la lande
Dissimule ce qu'elle montre
Mystique péninsule
Sacrilèges et lieux sacrés
Puffin amoureux
Envol
Et ton âme
Et ton amant
Etonnamment
Pâturages exotiques
Falaises en ruine
Ribambelles ouatées
Nécropoles vivantes
Bleu tout jaune
Et Vert très violet
L'Irlande
Puffin amoureux
Envol
Et ton âme
Et ton amant
Etonnamment.

© Marie Mélisou 29 août 1997
http://www.swarthmore.edu/Humanities/clicnet/litterature/moderne/melisou/lande.html

Écoutez « Lire Lande » lu par Marie MELISOU

 

Si tu le lis

si tu le lis
alors que j'écris petit
mes mots ont encore un cœur
Si tu le lis, parce que je l'écris, voici : Durant la
nuit il est arrivé quelque chose au vent. Troublé d'un
frémissement plus que grand, une ampleur l'a tiré d'où
il se vautrait à terre.
Ce vent, qui semble être toi déguisé, pose des touches
de couleurs et porte le bonheur d'un jour né.
Il renifle, monte, tâte, caresse. Il oublie ce que je
dis. N'entend pas ce que je crie. Il laisse des traces
de mon âme partout, ouverte à tous les sentiers. Chante
que personne n'est vraiment soi. Ni entièrement autre.
Si tu le lis, c'est que je le vis.
Et que je l'ai dit

© Marie Mélisou
http://ecrits-vains.com/global/auteurs/melisou/lis.htm

 

Roma

« à la suite des images
la masse de la lumière roule vers d'autres rêves. »

Paul Éluard - L'univers-solitude

tu élèves tes pas
envoies vers l'avant les suivants
gravis à enjambées
la ville aux va-et-vient perpétuels
tu raffermis ton allure vers nulle part
car tu y es
enfin arrivé
ruelle du temps
il oscille sur l'ombre
forum de toutes les chaleurs
alentour
les vergers se répliquent à flanc
les sonnets vivent de premiers voyages
les hommes louvoient sur l'étendue des femmes
ruelle du temps
l'ampleur italianisée
les cafés flammes voient le brûlant
sur les tâches du soleil le temps chancelle
toi aussi
en cet endroit
la durée d'une rue est lente
les rires s'aveuglent de boucles noires
les hommes aux mains agiles
aiment aussi les enfants
tu t'arrêtes car ici
se déchiffre le vivant qui fourmille

© Marie Mélisou
http://www.ecrits-vains.com/global/auteurs/melisou/roma.htm

 

   
   
   
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